Prendre la mer pour partir loin. Puis revenir du large, lavé des illusions. Pour ne garder que le plus beau, ce qui nous fera sourire sagement jusqu’à la fin de nos jours. Rien de plus grand finalement, pour Étienne Coppée et d’autres.
C’est d’abord la nostalgie mélancolique qui habite une solitude coutumière. Ces souvenirs dans un studio, allongés sur un canapé trop petit. Cette tendresse qui ne disait pas son nom, qui sortait du buisson sans prévenir. Jusqu’à la colère, guidée par trop de questions, qui fit de l’être aimé, l’être incompris. Dans le soleil couchant dévoré par la nuit, le dernier sentiment qui survit est une satisfaction. Celle qu’un lien, aussi éphémère, intense et regretté qu’il soit, ait pu participer à cet élan pour prendre le large, puis en revenir.
Deux petits pas de Shw!n et puis s’en vont. Le cœur bat la chamade. Il imagine même une amitié pour être à nouveau, ou rester, près de l’amour de sa vie. Friend of a Friend en a fait un étendard. L’ensorcelante Pauline Andres l’anime dans un souffle jamais trop court, quand Carole Cettolin le fait briller, malgré lui, peut-être. Au soleil levant dévoré par le jour, Fleur bleu.e achève son épanouissement en enflammant les danses de Floom tout comme les songes de Gaby. Le feu n’a plus rien d’un enfer et les pensées torturées trouvent enfin le repos. Alors que, dans les chants de Blind Season, Jeffrey Piton ralentit le temps une autre fois. Elle ne sera pas la dernière jusqu’à ce que tout soit cendres.