Une nouvelle direction, un point de chute rien qu’à nous. Puis des adieux tus à des êtres qui les pressentaient. Celui à l’intérieur qui s’étonnera encore, durant les prochaines semaines, qu’on en soit arrivé là. Celle qui ne l’avait jamais quitté ces dernières années. Les laisser partir, oui, mais avec le secret espoir de les retrouver, sur la terre comme au ciel, dans un coin où dimensions et angles droits sont Brouillet et flous. Un coin où tout serait à nouveau possible et le temps rien qu’à nous.
La Rose de Cobalt est blanche. La mienne est celle des vents, de ces souffles qui nous traversent, qui nous font chanceler. Et qui peuvent même, parfois, nous terrasser. Dès lors, inutile de chercher à se venger Luminous Wavez. L’idée est plutôt de laisser la peine nous envahir, peu importe l’éternité qu’elle durera. L’heure du jour ou de la nuit qu’elle choisira pour nous serrer, toujours trop fort, dans ses bras. Elle finira bien par se calmer. Par nous lâcher la grappe alors qu’on lâchera prise au rythme des mélodies de Mawness. À la faveur, aussi, d’une petite fête introspective improvisée en compagnie de Black Lilys.
J’aimerais, je voudrais… Le passage à l’acte est déterminant Ysé. Il matérialise l’acceptation de l’immuable. Et si la peine nous habite jusqu’à la fin de nos jours, au même titre que les rêves et les regrets, c’est pour donner toute sa force au souvenir, à la joie et à la mélancolie. Alors on se débranche, on écoute Russell Louder. On prend nos distances avec les histoires compliquées comme celle contée par Hagakure entre autres. On embarque à bord d’un lit douillet pour le soleil d’une vie à la manière de Fior. Pour un aller sans retour et sans amertume, au son de la guitare de Peter Lake, vers des dimensions plus infinies que nos déserts à perte de vue.