Chez Skriber, il nous avait déjà vraiment touchés avec son deux titres Après la nuit avant le jour. C’était en mai 2018. Son premier EP Late Night Music, disponible dès aujourd’hui sur toutes les plateformes, est l’occasion de l’ajouter à notre liste des découvertes palpitantes de 2019. Voici Johan Demessine aka Abel Orion.
Il y a du Tame Impala dans l’approche vocale et électro. Un soupçon de Cigarettes After Sex, un doigt de Rhye et d’Air aussi. En réalité, il y a surtout l’empreinte d’une auteur, compositeur, interprète et multi-instrumentiste qui ne se lassera jamais de se lever la nuit. Pour chantonner les airs qui lui viennent en rêvant. Et c’est étonnant, car le rendu est surréaliste au même titre que les peintures d’un certain Salvador Dalí. Figurez-vous que lui aussi voyait ses toiles lui apparaître dans ses songes. Johan Demessine, que voulez-vous, fait partie de ces artistes-là. Il se présente depuis quelques temps sous le nom de son projet très singulier : Abel Orion.
Le jeune Bordelais, designer de métier, voulait depuis sa plus tendre enfance parler en musique. Mais aussi aux abeilles. S’il n’est pas devenu apiculteur, ses mélodies bourdonnent harmonieusement dans nos oreilles. Après un long processus durant lequel les mots et les notes sont butinés, collectés, assemblés et mélangés. Résultat : des refrains qui n’omettent aucun couplet. Pas plus qu’ils ne passent à côté d’une émotion invoquant les esprits de sa source : la nuit. Cette belle dame en noir dont les courtisans ne manquent pas de détermination pour conquérir son cœur. Et il semblerait qu’Abel Orion ait réussi à gagner ses faveurs.
Abel Orion : dans les traces d’une constellation
Le processus musical d’Abel Orion est avant tout artisanal. Tout part de lui, dans son salon, pour déboucher sur des chansons produites telles qu’elles ont été imaginées et rêvées. La démarche prend plus de temps, certes. Mais le résultat en vaut la chandelle. Avec son premier EP Late Night Music, l’auditeur est transporté. Il partage ainsi l’hommage à une mythologie double. Celle d’un chasseur légendaire apprivoisé par un scorpion. Celle d’une musique pop transgénérationnelle aussi, qui voit loin.
Après la révélation fin octobre du titre Mad About Me, dont l’impact ne se mesure plus à ce niveau-là, l’histoire se poursuit avec une élégance et une profondeur sans équivoque à travers les cinq autres plages de Late Night Music. Aucun ressentiment ne vaut plus que la volonté d’agir. Do It or forget it. Ces So Many Amazing Girls ne diront pas le contraire. Matador : à vos marques. Que le ballet des passions commence dans l’arène des rues de France et de Navarre. And Home Again. Que les désirs soient assumés jusqu’au bout. N’est-ce pas ainsi que s’écrira votre propre Legend ?
Abel Orion : Facebook | Photo : Ken Wong-Youk-Hong