La jeune songwriter américaine Chloe Gallardo dévoilera, vendredi 12 mai 2023, son premier album Defamator. La belle y dévoile tout son esprit de contradiction dont elle a pleinement conscience. En outre, elle y partage sa colère à l’égard de ceux qui, malgré tous leurs efforts, n’ont jamais réussi à venir à bout de ce à quoi elle se destinait.
Originaire de Los Angeles, Chloe Gallardo a très tôt connu le monde de la musique. Elle fait partie d’une famille de musiciens et c’est tout naturellement qu’elle l’accompagne dans les studios d’enregistrement, ou lorsqu’elle se produit sur scène. Elle aurait pu, quant à elle, faire autre chose. Toutefois, « l’envie de faire comme eux se mêlait à la certitude que j’étais absolument capable d’y parvenir. Je n’arrive pas à me souvenir d’un seul instant où je n’aurais pas voulu faire ma propre musique. »
On sentait déjà ce destin-là dans les premiers titres façonnés par l’artiste pour son premier EP, Hey Kid, paru en 2017. Il apparaît telle une évidence dans ceux de son premier album Defamator, qui sortira le 12 mai chez Taxi Gauche Records. Le nom de ce premier disque n’est pas anodin. En effet, il traduit la volonté de Chloe Gallardo de régler ses comptes avec ceux l’ayant maltraitée par le passé. « La chanson Defamator parle de quelqu’un qui a dit des choses fausses sur moi afin de me manipuler et de manipuler la façon dont les gens me percevaient », explique-t-elle. « J’ai senti que c’était un thème sous-jacent de l’album entier. »
Chloe Gallardo : à ces autres qui se taisent mais qui n’en pensent pas moins
Quand on se laisse promener sur les plages de Defamator, on réalise à quel point Chloe Gallardo avait vu juste quant à sa place dans la musique et le rôle qu’elle y jouerait. Les chansons, écrites pour la plupart en plein confinement, traduisent tout autant le regret de n’être pas à la hauteur des attentes de ses proches (Bloodline) que celui d’être délaissée (To See You Go). Et ce, sur des compositions harmonieuses et lumineuses, mêlant shoegaze, pop, électro et rock rentré. « Je fais tout pour écrire des chansons très sombres. Mais au bout du compte, elles sont toujours beaucoup trop mignonnes. Alors je compense avec des paroles qui sortent de mes tripes. »
Il en sort également des mots d’amour simples mais tellement ressentis. Un chemin, comme un autre, de déclarer sa flamme. « Je crois que je t’aime, je le sais. Et tous les jours je me lève en pensant à toi » : dans The Way, Chloe Gallardo révèle ainsi son désir d’être aimée, avant tout pour être comprise. Même si elle est aujourd’hui en pleine possession de – tous – ses moyens, qu’elle se sent un peu éloignée de celle qu’elle était alors, « ces expériences ont fait de moi la personne que je suis », confie-t-elle. « Et peut-être que quelqu’un peut comprendre ce que j’ai écrit. » Don’t worry Chloe : we did. Et cette danse que tu as désormais initiée ne sera pas la dernière, sans aucun doute.
Chloe Gallardo : Instagram | Photo : Natalie Minguez