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Disorder Kid – 10 Days in New-York

disorder kid

Aujourd’hui est un jour particulier pour le groupe alternatif français Disorder Kid. Aujourd’hui est l’annonce de son prochain débarquement à New-York pour une tournée qui lui permettra sans aucun doute de dévoiler les méandres de sa douce anarchie, revendiquée dans son premier album 1 sorti l’année dernière.

C’est sous le soleil turc que Laura et Valéry se rencontrèrent. Pour ne plus jamais se quitter. La jeune fille et son compagnon ténébreux s’enfermèrent ainsi dans une cave à leur retour en France pour enregistrer le désordre régnant dans leur créativité sans fin, avec cette soif de raconter les anecdotes de leur quotidien et les grands maux de leur existence.

Le résultat ? Un premier album intitulé sobrement 1 sorti en février 2015 et composé de constellations d’un nouveau genre prenant appui sur une désinvolture assumée et une volonté revendiquée de mettre à jour leur cohérence artistique tant d’un point de vue technique qu’émotionnel.

Car il s’agit bien de cela. Car Disorder Kid, c’est avant tout une émotion.

Langoureuse plainte folk

Ainsi, le duo qui témoigne une affection toute personnelle à Kurt Vile, Bon Iver et Led Zeppelin sait revisiter la langoureuse plainte folk qu’on put récemment revivre chez The XX, à l’instar de la chanson Little Old Me où la seule percussion suffit à faire résonner le cœur d’un monde en pleine submersion.

À l’instar aussi du titre Think se muant en une expression pure d’un dialogue interne permanent excluant l’artifice et secouant le soi de chacun du bout des doigts.

Disorder Kid, c’est également ce soupçon de pop-rock mêlant rythmes enivrants et ataraxie féroce rappelant MSMR, avec ces intentions vocales et musicales à la Gossip comme dans le morceau Everybody knows the High Chick. Et oui, Laura sait aussi se racler le fond de la gorge pour ajouter son relief aux riffs de guitare.

Hello Uncle Sam

Disorder Kid part donc à la conquête de l’Amérique, et ce à partir du 11 juin prochain. Terminés les trips dans les caves insalubres : Laura et Valéry voient grand et à défaut d’atteindre la Lune, ce sont les sommets des plus hauts buildings de New-York qui serviront de relais pendant dix jours à leur message.

Un message empreint d’une réinvention visionnaire. Mais aussi le témoignage d’une expérience que le duo vécut un 13 novembre 2015 dans une salle de concert devenue un champ de bataille, un abattoir. Au milieu des tirs, des silences interminables et des innocents blessés ou morts, Laura et Valéry réussirent cette nuit-là à se frayer un chemin vers la poursuite de leur vie et de leurs rêves.

Ils furent parmi les rescapés des attaques terroristes qui firent plus de 130 victimes dans tout Paris. Ils sont aujourd’hui les porte-drapeaux de leur destinée et de celle de tous ces autres qu’ils ne connaîtront jamais, en apportant au supplice et à la haine leur propre réponse par une musique armée de l’espoir, de leur passion et de leur envie.

Celle de tout voir, de tout ressentir. Celle de tout vivre et de tout partager. Celle d’explorer et de protéger.

 


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