Les gones sont à nouveau dans la place. Eisbear est un quatuor formé en 2018 sur les cendres des années lycée de ses protagonistes. Ils sortiront leur premier EP Bushido le 15 mai 2020.
Axel et Hugo d’un côté. Mattis et Noé de l’autre. Quand les p’tits gars se rencontrent à Lyon en musicologie, les étincelles investissent leur salle de cours. Elles enflamment le tableau noir d’une perspective new wave très inspirée des années 80. Les p’tits gars ne les ont pas vécues, ils les fantasment comme de nombreux autres groupes. Leurs songes les mènent à fusionner leurs influences et leurs projets pour fonder Eisbear.
Au programme : des clins d’œil soutenus à The Cure, The Smiths, New Order, aux successeurs de Bioman. Des salopettes, une certaine forme de procrastination. Ainsi qu’une boîte à rythmes, des codes, des sonorités qui semblaient perdues dans les tréfonds temporels. Résultat : un premier six titres intitulé Bushido qui verra officiellement le jour ce vendredi. Et qui ne manque pas d’arguments pour une première réalisation.
Eisbear : plus c’est long, plus c’est bon ?
Eisbear n’en est qu’aux prémices de son aventure. Cela dit, le groupe en a encore sous la semelle. Malgré certaines intros un peu longuettes, il s’est approprié les élans du passé avec facilité pour les exploiter à sa sauce. On gravite dans une dimension rafraîchissante qui sait initier l’émulation puis l’évasion. C’est innocent sans verser dans la crédulité. L’approche est directement corrélée à une expérience de la vie assumée pour ce qu’elle est.
Par conséquent, même si les textes sont axés sur des thématiques attendues à l’instar de l’amour pour la fille au premier rang, celle qu’on croise dans les couloirs entre deux classes, celle dont on rêve, ils ont le mérite de suggérer une marge de progression indéniable. Car oui, les mots font aussi la différence, tout autant que la musique. Qui plus est, dans un genre ultraconvoité comme l’est celui d’Eisbear. Aussi, on aime replonger dans nos vingt ans. Dans cette liberté que cette époque rendait vivante jusqu’au petit jour et qui est tant remise en question aujourd’hui. Les airs d’Eisbear pourraient aider plusieurs auditeurs, ayant vieilli un peu trop vite, afin de se souvenir d’elle. Pour se battre pour elle, pour l’étreindre sans craindre de la perdre à nouveau.
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