Menu Fermer

Joel Gabrielsson | A broken piece, une partie de lui

joel gabrielsson citadel EP

Encore un filou qui pensait nous perdre à travers ses différents projets musicaux : que nenni ! Joel Gabrielsson, qui hier se faisait appelé Flyinglow, revient sous son vrai nom le 12 mars 2021 avec son premier EP Citadel. Attention : petite merveille…

Joel Gabrielsson a la bougeotte depuis tout petit. Que cela soit de son fait ou pas importe peu. L’essentiel est cette sève qu’il conserva de ces diverses aventures. Il grandit à Singapour avant de revenir en Europe et d’intégrer une école de danse en Finlande. Puis il s’installe en Ukraine en 2009. C’est durant cette période qu’il noue avec la composition musicale une relation singulière. En parallèle de son groupe Toys in the Well, il multiplie les expérimentations sonores tout en explorant ses propres désirs.

De retour en Suède, son pays d’origine, il concrétise sa connivence avec la musique électro. Dans la continuité de ses inspirations à l’instar de The Knife et Little Dragon, il forme son projet Flyinglow. Et si son nom de scène suggère le contraire, l’envol est bel et bien une réalité. En juin 2017, un sept titres sort et dévoile déjà les contours d’un décor personnel riche et prometteur. Celui-ci trouve une profondeur nouvelle dans le premier EP Citadel à paraître vendredi. Un quatre titres pour lequel Joel Gabrielsson décida finalement d’incarner sous son seul nom.

Joel Gabrielsson : What remains

Ce qui demeure dans Citadel ne reste pas enfermé à jamais. Au contraire, les paroles se diffusent à la faveur des rythmes du monde, parmi lesquels une contrebasse répond aux interrogations d’un Joel Gabrielsson songeur. L’heure est à la mélancolie dans cet entre-deux où l’espoir, le dégoût et les souhaits de rédemption se donnent le change. Le piano insinue sa névrose tout autant qu’un appel à l’aide et l’envie d’aimer. C’est puissant, telle l’approche d’un Sufjan Stevens. Dès la première plage dans le titre EP, l’atmosphère s’installe pour ne plus jamais se dissiper.

Réalisé par David Åhlen, Citadel offre plus à l’auditeur qu’il n’offre à Joel Gabrielsson l’opportunité de se défaire. De ses dernières chaînes, de ses illusions ultimes. Et si ces dernières ne seront jamais perdues, elles transgressent ces amours futilement survolées pour en percevoir et préserver toute la quintessence de ce qu’elles procurent vraiment. Lorsqu’on s’en souvient, on replonge dans ce qui nous fit vibrer. Puis dans ce qui nous rend tout autant amer et heureux de les avoir vécues. Dès lors, ce qui demeure se propage, fait voir les jours autrement. Fait vivre la lumière dans les yeux des beggars and broken que l’obscurité de certains dissimule.


Joel Gabrielsson : Facebook

D'autres articles qui pourraient vous intéresser :