Jonathan Jarzyna est désormais John Moods. Après la sortie d’un premier album intitulé The Essential John Moods en juin 2018, il est revenu le 16 avril dernier avec l’EP So Sweet, qui précède un second EP nommé So Nice, à paraître le 6 août 2021. Les deux forment un album vinyle annoncé pour le même jour.
Jonathan Jarzyna est né en 1985. Ses origines sont aussi bien allemandes que polonaises. Il vécut dans le sud de l’Allemagne avant de déménager à Berlin à ses neuf ans. Musicalement, il se fit connaître dès 2010 en cocréant avec l’Américaine JJ Weihl le groupe indie pop Fenster. Le band est très productif puisqu’il sort pas moins de quatre albums entre 2012 et 2018, dont la bande originale du film qu’ils réalisent eux-mêmes : Emocean. En juin 2018, Jonathan lance finalement son projet solo John Moods.
John Moods, c’est un décor. Un paysage tranquille où l’on danse avec la nuit et où l’on fête le printemps nouveau en prenant soin les uns les autres. Dans The Essential John Moods, déjà, les compositions témoignent d’une affection singulière pour certaines sonorités du passé. Mais aussi plusieurs similitudes avec des univers tel que celui de Cigarettes After Sex par exemple. D’ailleurs, la voix de Jonathan rappelle celle de Greg Gonzalez parfois. Et ça fait chaud au cœur.
John Moods : « tout attend de mourir »
Et « rien n’a jamais été aussi vivant » : voici donc le double credo de cette combinaison d’EPs So Sweet So Nice sortant en 2021. Une nouvelle réalisation présentée, donc, en deux fois. La première le 16 avril dernier avec So Sweet, l’autre ce vendredi avec So Nice. Un diptyque, comme on dit dans le jargon, pour qualifier un concentré de nostalgie, de questionnements directement connectés aux frustrations ressenties ces derniers mois par le songwriter Jonathan Jarzyna aka John Moods.
Bien sûr, il n’est pas le seul. Ceci étant dit, après plusieurs tournées enchaînées avec succès et des projets inédits plein les poches avant que la crise ne se pointe, on peut comprendre son état de désœuvrement. Terre de contrastes, So Sweet So Nice dévoile un certain nombre de paradoxes et de contradictions tant dans les mots que dans les émotions que le double-EP suggère. De quoi vouloir plutôt se donner rendez-vous dans les rêves, histoire de vivre le changement qui pourrait effectivement être porteur. Et non celui qui ne forme qu’une façade, une posture. Fruit aussi des amitiés tangibles de Jonathan, notamment celle avec JJ Weihl ayant coécrit les paroles, l’EP So Nice réconcilie l’ombre et sa lumière. Inversement. Un joli moment d’évasion.
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