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Lukas Ionesco | An alien ? Yes you are

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Il a bien choisi son jour pour sortir son premier album. Lukas Ionesco dévoile aujourd’hui Magic Stone, un opus offrant un rock crasseux irrésistible teinté de pop et de folk. À 25 balais, c’est assez surprenant. Venant de lui, pas tant que ça.

Reste à savoir si on lui fera à notre tour le coup du « fils de »… Rien n’est moins sûr. Ceci dit, les parcours de celles qui ont précédé Lukas Ionesco font autant partie de lui que toutes ses autres expériences, alone. Ou accompagné par la musique, la photographie, le cinéma et ces autres personnages dont lui-même ignore tout jusqu’à preuve du contraire. Car aussi jeune qu’il puisse encore l’être, Lukas se trimballe une histoire complexe. Une histoire de famille qui a indubitablement joué un rôle clé dans l’insaisissable qui se dégage de son premier album Magic Stone.

Les treize plages dérivent entre nonchalance contrainte et exigence sans complaisance. À l’égard de lui-même, essentiellement. On sent que l’homme est en passe de le devenir. Comment ? Par sa volonté à bien faire entendre ce qu’il a à dire, par la crainte de n’être pas pris au sérieux. Mais également par l’intensité de sa persistance confessant une remise en question ultra-intériorisée. Et ce, depuis de nombreuses années et même si, comme ça, elle ne se laisse pas forcément deviner. Bref, au-delà du portrait psychologique de l’être, la musique et les mots parlent. Ils laissent songeur.

Lukas Ionesco : Sorry and welcome

« Je veux t’oublier, je ne peux pas t’effacer » : ce Storm in my Head n’est pas celui de l’enfant unique au centre de toutes les attentions en permanence. Pas seulement. En réalité, il appartient à un artiste touche-à-tout (au risque de suggérer le pléonasme). Par la force des choses, celle du passé aussi. Même si on perçoit bien cette « logique » qu’il y aurait à ce que la musique et l’écriture succèdent à la photographie de Mamie et au cinéma de Maman.

Une chose est sûre : Magic Stone livre le fruit d’un travail qui résume les transitions, les évolutions et les réinterprétations de Lukas Ionesco. Du punk au grunge jusqu’à ces sonorités rock et folk un peu crasseuses, dignes des gars qui ont roulé leur bosse aux quatre coins du globe, il en arrive à parler aux arbres lorsqu’il ne se confronte pas à ses émotions pour la énième fois en une seule journée. Did my Cat Kill me ? Really ? Anyway… Dans la Magic Stone, une place vous est réservée. À vous de décider de vous joindre à Lukas ou pas. Notez que le divan est tout confort et que l’ambiance est, comme qui dirait, fortement appréciable.


Lukas Ionesco : Facebook | Photo : Clara Benador

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