S’il était peintre, il serait aussi le maçon d’une rengaine qui sait se faire une place de choix dans l’esprit de ceux qui savent tendre l’oreille. Mihuma revient demain avec le nouveau clip de son morceau 20 juillet 2014, tiré de son EP Friture sur la ligne paru l’année dernière. Entre provoc et subtilité des sens cachés.
« Un artiste qui ne serait ni engagé ni conscient n’est pas un artiste selon moi. C’est un imposteur ». Dans cette déclaration de Mihuma comme dans ses vers jetés sur le papier puis à la gueule de tous, une énergie constante pour rester libre de dire sa vérité. Si elle n’engage que lui, elle existe. Elle porte les mots d’un poète contemporain tantôt rockeur, tantôt rappeur, tantôt perturbateur. À la manière d’un Mc Solaar à la douce époque, d’un Gainsbourg éternel, Mihuma attise la convoitise, ironise. Il expérimente et bouleverse les codes qu’il rebaptise à sa guise.
Si son guitariste fétiche, Stefane Goldman, ne manque pas d’arguments pour magnifier ses compos, et une fois de plus dans son dernier EP Friture sur la ligne, sa rencontre avec Gyver Hypman est décrite comme l’épicentre d’un séisme artistique crevant les plafonds de l’échelle de Richter. On veut bien le croire lorsqu’on mate le nouveau clip de Mihuma, 20 juillet 2014, qui sera posté demain.
Mihuma : psychédélisme intérieur cuir
Quand un sandwich climatisé côtoie l’ingénierie alimentaire pour son égo, rien ne va plus. Du moins, c’est ce que Mihuma aimerait nous faire croire. Pourtant, les idées sont parfois bien plus claires que d’habitude en ce 20 juillet 2014. Une journée qu’on imagine se dérouler aux aurores, alors même que la nuit règne encore. Alors que Mihuma quitte la boîte à 6 heures du mat’ et qu’il déambule. Vue de l’esprit, ou esprit qui s’emballe ? « Paris n’est plus qu’une coquille vide » alors que son univers s’imprègne de tous ceux qui l’entourent.
20 juillet 2014 : une date singulière sans aucun doute. Une actualité du jour qui ressemble, inlassablement, à celle d’hier et du lendemain. Une clé de voûte équidistante des bombes de l’Occident et de Je t’aime toutes. Une bonne dose de fun, enfin, mêlant dérision, autodérision, toujours avec classe et conviction.
Mihuma : Facebook