Après la sortie de son premier EP Down at the Root – Part 1 en novembre 2017, Nana Adjoa revient avec le second chapitre de celui-ci ce vendredi 15 juin. L’occasion de poursuivre le récit de sa révélation, au public et à elle-même.
Un père ghanéen, une mère néerlandaise : les origines de Nana Adjoa dessinent très tôt les lignes d’un parcours personnel ouvert à tous les vents. Mais également à toutes les connaissances. À toutes les petites folies d’une enfant qui troque à onze ans ses chaussures de foot contre une guitare basse. Son apprentissage s’inscrit dans la continuité de l’expérience de sa mère. Elle avait elle-même pratiqué l’instrument dans un groupe ghanéen. Mais toujours à bonne distance, comme pour permettre à Nana Adjoa d’affirmer, déjà, une indépendance gage d’une affirmation progressive de soi.
Après avoir fait partie de quelques bands à l’école, elle intègre le prestigieux conservatoire de jazz d’Amsterdam. Elle participe à plusieurs concerts en tant que bassiste. Puis elle fait ses premiers pas en solo au Grand Prix des Pays-Bas destiné à récompenser chaque année les nouveaux talents de la musique néerlandaise. De là naissent ses premières compositions.
Nana Adjoa : Carpe Diem neo soul
C’est ainsi que parut le 24 novembre 2017 le premier volet d’un EP en deux volumes intitulé Down at the Root. Une ode à ces années passées à baigner dans la musique trip-hop et le R&B des années 90. Nana Adjoa y découd leurs fibres pour en proposer une nouvelle perspective alliant nostalgie, mélancolie et parti pris. Sept mois plus tard, l’histoire suit son cours dans cette seconde parti. Sa sortie est annoncée pour vendredi.
Au dernier single Three, dévoilé il y a quelques jours sur le web, Nana Adjoa y adjoint une explication de texte. Elle y valorise son attachement à ce chiffre magique incarnant sa fratrie. D’ailleurs, elle n’exclut pas de composer une seconde chanson sur le même thème. « Le chiffre trois est si intéressant ! Il inspire un si grand nombre de métaphores. Trop pour une seule chanson. » En être ou pas. La mélodie langoureuse de Part of it se distingue de celle du titre EP Down at the Root. Celle-ci est temporisée à la manière d’un cœur qui s’emballe. Dans les rondeurs vocales de Nana Adjoa, rappelant celles de Martina Topley-Bird, les racines se fixent profondément dans les terres fertiles d’un autre bout du monde.
Nana Adjoa : Site officiel | Facebook | Photo : Karen Rosetzsky