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Nick Waterhouse | Faire des temps ce qu’on en veut

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Deux ans après Promenade Blue, Nick Waterhouse revient avec The Fooler. Ce nouvel album sortira samedi 1er avril 2023, comme un pied de nez, intensément pensé, à l’époque. Cette production est l’une des plus réussies de cette année.

Nick Waterhouse détient le secret de ce flegme que beaucoup rêveraient d’avoir. Lui en use sans jamais en abuser, à moins que ce ne soit au profit de sa musique. Une musique qui ne souffre d’aucune frontière puisqu’elle s’épanouit tout autant dans le rhythm and blues, le rock garage, la soul et le jazz. En outre, elle transgresse les codes des temps qui se suivent, parfois, sans grande saveur. Mais là aussi, Nick réussit à leur redonner du goût.

Originaire de Santa Ana en Californie, Nick Waterhouse est un songwriter qui compose et produit ses chansons avec une rare intelligence. Il se distingue par cette capacité à laisser sa folie s’exprimer au gré de ses envies. Et ce, jusqu’à ce qu’elle lui ait donné ce qu’il attendait d’elle avant de lâcher la bride. Cela se ressent, une fois n’est pas coutume, dans son nouvel album The Fooler à paraître le 1er avril. Un nom imaginé tel un hommage à sa partenaire de longue date.

Nick Waterhouse : intemporel et inclassable

Ce sont là les deux qualificatifs qui émergent à l’écoute de The Fooler, présenté par son auteur comme un adieu et une revendication d’une version de son existence passée, encadrée par une ville qui est en partie un rêve, en partie une réalité et en partie un potentiel. The Fooler, « c’est à la fois un indice et une fausse piste. Il est l’observé et l’observateur, le narrateur et le sujet, la vérité et le mensonge. » Finalement, c’est un espace dédié aux respirations profondes pour déjouer ces réalités qui coupent le souffle.

« I Can’t Forget, It Was The Style » : ne percevez là aucune mélancolie dans l’approche de Nick Waterhouse. Car en définitive, The Fooler ressuscite ces souvenirs-là aussi. De plage en plage, on sourit non pas à l’époque qui fut mais à celle qui revient à nous. Et c’est bien là que toute la magie du flegme de Nick Waterhouse opère. À travers chaque composition, chaque mot, chaque interprétation, on ne revit pas ses moments-là. On revit, tout court. Et qu’importe si le fou devient l’imbécile, et l’imbécile, le fou. Il serait fou de nier leur existence à tous les deux. De considérer la bêtise de vouloir remonter les temps avant même de réaliser qu’ils ne nous appartiennent pas. Alors autant qu’ils soient les nôtres. À tout jamais.


Nick Waterhouse : site officiel | Hide and Seek à découvrir dans la Moodlist #61

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