La songwriter anglaise Rosalind Leyden, aka Rozi Plain, revient le 13 janvier 2023 avec son nouvel album Prize. Trois ans après What a Boost, et malgré une fin de tournée 2019 en demi-teinte du fait de la crise, elle révèle à nouveau dans cette réalisation son approche singulière de la musique. Une approche résolument participative axée sur l’ambiguïté, les sentiments contraires et la beauté du désordre qu’ils génèrent.
Rozi Plain, c’est cette enfant née dans le sud de l’Angleterre à Winchester qui a très tôt compris où sa vie l’embarquait. Elle grandit aux côtés de son frère et de Kate Stables (This Is The Kit) qui ont tous les deux le même âge. Les trois ados apprennent la chanson ensemble et finissent pas se produire sur scène avant que Rozi ne parte finalement s’installer à Bristol. Elle y conçoit sa propre musique tout en étudiant l’art. Elle y constitue aussi son réseau.
Le label Fence Records de King Creosote l’accompagne pour la sortie de son tout premier album Inside Over Here en 2008. Puis pour celle de Joined Sometimes Unjoined quatre ans plus tard. C’est cette année-là qu’elle part vivre à Londres. La grande ville lui tend littéralement les bras. Au mois de novembre, elle enregistre sa première session live sur les ondes de la BBC Radio 6 Music. Les années qui suivent sont ponctuées par plusieurs collaborations artistiques notamment avec Rachael Dadd et Frànçois & The Atlas Mountains. Elle enchaîne également les tournées. Par exemple, avec Devendra Banhart et KT Tunstall.
Rozi Plain : Prove Your Good, if you dare
Reprenant les mots de l’un de ses fans américains, Rozi Plain qualifie sa musique de thrift shop pop, « une friperie pop ». Elle préfère de loin cette définition à la folk même si certaines de ses chansons s’en rapprochent selon ses propres termes. Dans Prize, son nouvel album à paraître chez Memphis Industries le 13 janvier, elle dévoile d’autres trouvailles musicales inédites chinées entre autres sur l’île d’Eigg durant les résidences Lost Map. Mais également dans le Pays Basque français à Tarnos.
En effet, elle a enregistré l’album au studio Shorebreaker. Le tumulte des vagues, non loin de là, se ressent dans certaines de ses compositions. Tout comme les frasques de celles qui claquaient sur la coque du ferry qu’elle prit avec ses amis après la crise, entre Portsmouth et Bilbao. Revenue du large, Rozi Plain nous livre dans Prize l’effervescence intérieure qui conspue la monotonie pour laisser une sérénité hypnotisante régner de nouveau. Do We Want More ? Definitively YES. Même si avec Prize, on a bien de quoi patienter jusqu’à la découverte des prochains errements magiques de Rozi Plain.
Rozi Plain : site officiel | Photo : Yoshino Shigihara