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Sturle Dagsland | É-voix-dez-moi

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Sturle Dagsland dévoilera son premier album Kusanagi ce vendredi 5 février 2021. C’est expérimental mais ce n’est pas bizarre. Et c’est parfois violent, mais c’est toujours beau.

En Norvège, le petit Sturle Dagsland remportait à dix ans son premier prix de chant déguisé en Lene Grawford Nystrøm. Quand l’un de ses frères, Sjur, inventait ses premières machines avec les déchets qu’il trouvait aux alentours de leur banlieue. Animés tous les deux par une créativité qui ne semblait vraiment pas vouloir dire son nom, ils décidèrent de commencer à écrire et composer des chansons ensemble.

Décrire l’univers musical de ces deux-là reviendrait à tenter de raconter un rêve qui s’efface au fur et à mesure des secondes qui s’égrènent, juste après le réveil. On y trouve les songes de Strule Dagsland et de son frère, leur subconscient, des évocations naturelles. Mais aussi certaines inspirations musicales à l’instar de Sigur Rós, Linkin Park. Sans oublier Michael Jackson (notamment dans Nyckelharpa en sixième plage) croisant La mort de Lhakpa.

Sturle Dagsland : initier l’inspiration plutôt que de l’attendre

Les deux frères ne tiennent pas en place. Depuis leur plus jeune âge, ils captent tout ce qui peut l’être. Quitte à explorer les entrailles d’un sous-marin ou à gravir les plus hauts sommets pour enregistrer les sonorités inaccessibles ailleurs. Sturle Dagsland les intériorise, en parallèle de la machine, pour ses propres chants. Résultat : un dépaysement total qui peut surprendre. Cette folk expérimentale telle qu’elle est ainsi présentée vire au cri de colère puis à la mélodie du paradis en un tour de vocalise. C’est fascinant.

Kusanagi est un premier album qui, même si on ne comprend pas le norvégien, raconte une histoire touchante. Elle naît dans le bain d’acacia que Sturle prend avant d’entamer une longue marche en forêt. Dans le festin des fourmis qui le grattouillent après une longue méditation. Dreaming n’a jamais paru si évident. Et pourtant, l’osmose que l’approche engendre suffit à elle seule pour braver les réalités parfois bien plus effrayantes à dire et à vivre que ces hurlements venant du cœur. Entre les doigts de la musique, Sturle Dagsland et son frère poursuivent leur expansion à l’image de celle de cette dernière. On n’ose imaginer jusqu’où celle-ci nous mènera.


Sturle Dagsland : Facebook

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