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Théo Maxyme | Le travail incertain de toute une vie

theo maxyme ep live a ferber

Théo Aboukrat, aka Théo Maxyme, n’ignore pas comment font les sanglots pour tomber jusqu’au sol. Il sait d’ailleurs tirer les larmes comme personne dans son premier EP qui sortira vendredi 19 octobre : Live à Ferber.

Théo Maxyme est l’une des plus touchantes révélations de cette fin 2018, sans aucun doute. Auteur, compositeur et interprète à l’émotion bien trempée, il a de la bouteille dans le milieu de la musique. Il est notamment le fondateur du label indépendant Active Records. Il occupe également les fonctions de « Channel Manager » chez Believe : prononcez -guer pour faire encore plus « hype ».

Le quotidien dans ce monde de brutes aurait pu le détourner de sa véritable nature, tout autant qu’il aurait pu le pousser à faire de la musique pour les mauvaises raisons, pour des finalités erronées. Que nenni. Le titre EP Sur le fil déjà paru en mars dernier révèle une écriture dépouillée, bouleversante, connectée à une sensibilité extrême éprouvée avec constance. D’abord en silence. Puis dans toute l’intensité de mots évaporés qui embaument les cœurs et les pensées.

« Sur le fil raconte l’attente. Dans mon cas, il s’agissait d’une relation impossible, le dernier souffle dans une lutte amoureuse. J’ai écrit cette chanson d’un trait quelques semaines après cette expérience. J’avais sur moi un vieux carnet que j’ai ouvert en montant dans un bus, de Pigalle à chez moi. Le type roulait comme un chauffard. Lorsque je suis descendu la chanson était écrite. Les accords sont venus le lendemain. »

Tu sais, ce soir j’ai vu…

À la façon de cette nouvelle génération d’artistes français touchés par la grâce d’une écriture essentielle, par celle aussi de musiques tournant définitivement le dos au superflu, Théo Maxyme se donne. Si sa poésie est d’une autre nature que celle d’Eddy de Pretto, ses projets pour celles et ceux qui savent l’entendre ont de quoi impulser une réelle profondeur au changement.

Marchant dans les notes de Michel Legrand et de Radiohead, Théo Maxyme aurait pu se perdre et se prendre les pieds dans ces voies musicales diverses et variées. Mais à l’aube, les sens s’effacent alors que l’identité sort de son cocon. Une personnalité riche d’origines, d’influences, certes. Mais une personnalité unique, avant et contre tout, qui semble désormais avoir pris ses repères.

« Disons qu’elle n’était pas vraiment en 2017 lorsque nous avons enregistré cet EP. Mon ADN est bien davantage définie maintenant. Ce premier EP est entre passé, présent et futur. Les deux titres en anglais viennent de ma jeunesse et auront le mérite d’exister. Je voulais les laisser vivre au moins une fois. Hey Joe est un exercice, moi qui me concentre aujourd’hui sur ma plume. Sur le fil et Un Peu de toi représentent la suite du projet, entre rock et chanson. C’est ça mon ADN : cette chanson teintée de rock. »

Le travail incertain de toute une vie

Restless, à l’instar d’un vibrato sûr de lui qui, contrairement à nos cordes sensibles, ne vacille pas. Caresse d’une échappée belle tant espérée, coincés dans le métro, étouffés par la chaleur, le froid et les vents contraires. Délicatesse d’un geste, simple, sans calcul, pour réconforter puis se retrouver. Sur le fil de notre funambule intérieur, Théo Maxyme exécute sa révérence audacieuse.

À l’opposé du seul hobby sur sa « to do list » pour dire que ça, c’est fait, il fait de la musique pour la vivre plus que pour en vivre. Et au-delà des rêves dont elle gave les fous éternels, la musique fait du Théo Maxyme pour devenir ce désir prégnant, jusqu’à la fin de ses jours, à l’instar d’Aznavour. « Charles pour toujours. La musique est une découverte tardive mais passionnelle pour moi. J’aspire sans complexe au chef d’œuvre. Ça sera le travail incertain de toute une vie. »


Théo Maxyme : Facebook

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