Suite à la sortie de son premier EP éponyme il y a deux ans, partez à la découverte d’une planète extra-zone sachant griser les mentalités les plus réfractaires grâce à la sortie vendredi du tout premier album du groupe Vita Bergen intitulé Disconnection.
On pourrait croire que le groupe suédois Vita Bergen mené par le duo fondateur William Hellström et Robert Jallinder se cherche encore : il n’en est rien. Il s’agit en fait d’une simple impression emportée en quelques secondes par un raz-de-marée sonore glorifiant une volonté de mettre à jour les secrets d’une composition inhabituelle visant à désosser la moindre note pour en faire un scintillement.
Si Vita Bergen fait encore aujourd’hui partie de ces groupes en devenir d’un point de vue strictement rentable et commercial, il a déjà eu l’occasion de se distinguer à plusieurs reprises dans son pays d’origine.
Nominé en 2015 dans la catégorie « Pop of the year », son titre Alexia a été récompensé par la radio suédoise la plus écoutée, SR P3, la même année. La chanson figure d’ailleurs sur ce premier opus, incarnant un élan vers cette lumière que Vita Bergen tient déjà entre ses mains.
Symphonie post-moderne mêlant les sons électro des années 80 et 90 à ceux de groupes d’influence tels que The Cure, Cocorosie et MGMT, la voix de William marque d’une signature épicurienne et profondément ressentie la trame de Disconnection, nom bien senti si l’on considère la rupture initiée par l’enchaînement des morceaux, leur dynamique, et leur interdépendance.
En effet, nul doute qu’un Schoolyard propulsant notre égo au-delà de la stratosphère ne saurait exister sans la tonalité rock et pénétrante d’un In the City, hymne d’une jeunesse actuelle qui se cherche comme toutes les autres avant elle, à ceci près que les objectifs ont changé et que l’urgence est plus profondément qu’hier synonyme de sens.
Aussi, pourquoi ne pas fédérer les individualités autour d’un unique drapeau comme c’est le cas dans le titre album Disconnection, faisant la part belle à cet appel de la nouvelle ère non à ceux qui les surplombent, mais à celui-ci, à celle-là qui passent dans cette rue bondée sans même leur offrir un regard.
Au diable la compassion, le manque de compréhension, l’absence d’écoute et d’effusions : Vita Bergen a d’ores et déjà décidé de ranger les violons au placard pour le plus grand plaisir de ceux qui marcheront demain au rythme de ses tambourins.
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