Le 22 mars dernier, Andrew Bird a sorti son nouvel album qui s’intitule My Finest Work Yet. Il se produira le 14 juin au Trianon à Paris.
Multi-instrumentiste, chanteur et siffleur, Andrew Bird est un auteur-compositeur de renommée mondiale. Il apprend à jouer du violon à quatre ans, et passe ses années formatrices à s’imbiber du répertoire classique en jouant entièrement à l’oreille. My Finest Work Yet, autrement dit, Mon plus beau travail jusqu’ici, dévoile un Andrew Bird se débattant avec des thèmes en rapport avec les dichotomies actuelles.
Comment identifier une boussole morale au milieu d’une époque si conflictuelle ? “Ce qui m’intéresse, c’est l’idée que nos ennemis sont ceux qui nous rendent entiers. Il y a une intimité que l’on partage avec son adversaire quand on est impliqué dans une telle lutte. Et si on s’en allait, tout simplement ? Manquerait-on à son ennemi ? Comment en est-on arrivés là ? Et puisque nous en sommes conscients, comment peut-on tenter de s’extirper de cette spirale de la mort ?.”
Andrew Bord : optimisme et mythologie
Du point de vue de la composition, Andrew Bird aborde ses sujets avec une approche plus directe que celle de ses albums précédents. En prenant plus de risques dans les textes et dans l’enregistrement. Lui et son groupe enregistrent tout en live, sans casque ni séparation. Ils créent un son où tous les instruments s’entremêlent dans les micros de chacun. Sur cette nouvelle musique, la réflexion d’Andrew Bird est la suivante : “Il y a un certain optimisme dans ce disque. Musicalement il est positif et joyeux. Mais dans les textes, il ne prend pas de gants. Pas du tout.”
Réalisé par Paul Butler (Michael Kiwanuka, Devendra Banhart…), My Finest Work Yet a été enregistré en Californie aux studios Barefoot Recordings à Los Angeles. Le single Sisyphus prend son nom du roi grec puni par Zeus pour avoir essayé d’être plus malin que les dieux et ainsi tromper la mort. Andrew Bird explique : “Ce morceau parle de l’addiction, de cette dépendance à notre propre souffrance. Quand on laisse la pierre rouler, il y a des conséquences morales.”
Andrew Bird : Site officiel | Facebook | Photo : Amanda Demme | Sources : Loma Vista