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Le secret des banquises – Une petite et jolie évasion avec Gaston

LE SECRET DES BANQUISES

Le secret des banquises est le premier film écrit et réalisé par Marie Madinier. Entre expérimentation et conte nouvelle génération, il nous invite à nous laisser distraire malgré certaines lacunes entravant sa prise d’élan et son envol.

Christophine (Charlotte Le Bon) travaille en tant que chercheuse pour le compte du laboratoire Quignard. Elle est secrètement amoureuse de son directeur (Guillaume Canet) et passe le plus clair de son temps à réécouter l’un de ses messages anodins qu’il lui laissa un jour sur son répondeur.

L’arrivée de Gaston va chambouler son quotidien et la propulser au cœur d’une banquise recréée artificiellement au dernier étage du laboratoire. Transie de froid, elle retrouve peu à peu des couleurs grâce aux massages énergiques sans intention de son supérieur, tout absorbé qu’il est par ses recherches relatives à une molécule capable d’immuniser l’être humain contre toutes les maladies.

De ces travaux dépendent la survie financière du laboratoire et le souhait de reconnaissance du directeur Quignard. Cette épée de Damoclès à double tranchant l’encourage à user du mensonge : Christophine s’en aperçoit et opte alors pour un sacrifice, le sien, avec l’espoir que son choix lui permettra de vivre enfin sa passion si longtemps fantasmée.

Melting-pot

Film encourageant sans être transcendant, Le secret des banquises est la synthèse de plusieurs contes et pièces de théâtre connus et reconnus tels que La Belle et la Bête et Roméo et Juliette. La Petite Sirène pourrait également figurer dans la liste si tant est que son dénouement soit « inversé ».

Le jeu de Guillaume Canet révèle son expérience et une certaine justesse. L’interprétation de Charlotte Le Bon étonne quant à elle de par un mimétisme étrange avec celle d’Audrey Tautou, notamment dans Amélie Poulain. Le duo conserve une pudeur qui trouve toute sa légitimité dans la seconde partie du film.

Briser la glace

On regrettera en effet que la première manque de rythme à ce point. Certaines séquences durant la première demi-heure interpellent sur le simple fait de leur présence.  Toutefois, un brin de patience permet par la suite d’entrer rapidement dans le vif du sujet.

Un sujet qui même s’il est prévisible par plusieurs aspects, mérite finalement notre attention toute particulière pour cette petite et jolie évasion que Le secret des banquises promet.

 

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