Au loin, un pays qui vous appelle. Des gens, des images, une vie qui n’est pas la vôtre. Et qui pourtant vous habite malgré les kilomètres qui vous séparent d’elle. Pendant des années, la laisser plantée là, comme un rêve voué à être inachevé. Puis voir la fenêtre s’ouvrir et sentir l’élan vous gagner. Une urgence même, pour connaître l’expérience après l’avoir tant désirée. Dans l’espace des projections, Victor Marc tient la chandelle afin d’éclairer les ombres. Au-delà des limites que le monde voudrait vous imposer.
C’est bientôt l’aboutissement, le nouveau chapitre, la poursuite du chemin, l’exploration, l’intensité. Tout ça à la fois. Place à la Celebration, avec Jacqueline in The Kitchen qui nous susurre tous nos ressentis d’hier. Ils seront toujours là. Mais ils ont aujourd’hui une autre couleur. Comme les Night Flowers de Pam Risourié, elle est éclatante et déchire la nuit. Car sous la peau des ressentis, les espoirs étranglés respirent à nouveau. Retour à l’Origin d’un monde où l’aventure régnait dès son premier souffle. Le revers de la médaille. Et Old Caltone (Jérôme Amandi, Talisco) qui montre la voie. L’espace des projections est à présent ouvert : il ne se refermera plus.
Alors, dans les louanges de Jonathan Emile, Leave. Dans la ballade de Yannick Owen, Feel ! Sur le dos d’une plume, considérer les derniers efforts à accomplir puis dépasser les doutes ultimes. Enfin, porté par les harmonies de Cocanha, toucher par l’esprit la pierre ancestrale que nos mains envelopperont demain. Respirer Ta peau que je ne connais pas encore, mais que je devine déjà à la façon d’Élodie Milo. Imaginer la fusion après avoir vécu la destruction. Se souvenir de l’enfant qui courait et qui apprit à marcher. Repenser à elle, à lui. À cet instant Indolore capturé par le temps. Ensuite, à tous ces autres qui seront là-bas eux-aussi. Tapis au creux de mes songes solitaires bercés par Dakota Suite et Quentin Sirjacq. Blottis dans mon sourire avant d’étendre leurs bras en hommage à cette sérénité libre et exquise.