Après l’heure, c’est plus l’heure. Et quand l’heure est arrivée, elle passe sans laisser de trace. L’heure est à la fête mais pas encore. L’heure est à leur avancée hasardeuse, à leurs contradictions et à leur manipulation. Sur l’autre rive, ses chuchotements se font entendre malgré tout. Ian Violaine les écoute pour les écrire puis les chanter. Histoire qu’ils soient accessibles à tous.
Dans sa chanson pour Thrill et Tom, Ane Brun raconte les prémices des mots qui dépassent la pensée. Qui sortent sans un hurlement. Sans même une volonté d’être partagés. Les chuchotements de l’heure, celle qui ne prévient jamais. Celle qu’on croit contrôler en la pointant dans son agenda. “Mais que diable fais-je ici ?”, s’interroge Daniele Nick. Le temps dépasse les intentions, une fois encore. Il place en orbite les sentiments vains et les occasions perdues. Jenny Kern est bien placée pour le savoir. Il brûle les dernières illusions de l’être, my so dear Fast Friends.
Les soupirs repartent de plus belle. Quand J-Silk invoque la joie, Viktor Spasov habite sa tristesse, sans réel désir d’éviter qu’elle ne l’étreigne. Et alors que Bonze se soumet au supplice, Samba de la Muerte initie sa danse autour du feu. Du désert du Namib à celui de Gobi, en passant par celui de l’Arctique et le Grand Désert de Sable australien, les rythmes s’entendent de loin. Les chuchotements de l’heure se posent à nouveau. Jusqu’à ce que la voix de Daniel Trakell les dévisage. Il les révèle dans leur plus simple appareil.