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Jonathan Jeremiah – Puisque votre désir vous le dit

Jonathan JEREMIAh

Sort aujourd’hui dans les bacs français le troisième album de Jonathan Jeremiah, Oh Desire. L’apatride musical mordant le bitume des routes du monde en profite pour nous livrer son message d’apaisement et d’ouverture spirituelle, à travers des compositions folk et pop sachant bercer les projections de nos ailes accrochées à nos têtes. Pour des paysages toujours plus lointains.

Depuis ses titres Happiness (A Solitary man – 2011) et Gold Dust (Gold Dust – 2012) composés, enregistrés, et interprétés aux côtés de ceux l’ayant lui-même inspiré, Jonathan Jeremiah s’était fait très silencieux. « A break » dans les règles de l’art, ménageant les fans tout comme l’artiste inspiré qu’il sut devenir au fil des années passées aux quatre coins du globe pour donner les moyens à son univers de s’approprier la richesse des expériences vécues et profondément ressenties puis traduites en chanson.

Oh Desire s’inscrit une fois de plus dans cette perspective, et bouscule avec un brin d’impétuosité les visions que nous prenons pour ces réalités nonchalantes et perturbantes. Car Oh Desire porte bien son nom. Sans doute fut-il d’ailleurs choisi dans ce sens par Jonathan, pour révéler la signification intrinsèque liée au désir.

Qu’est le désir, si ce n’est cette invitation au voyage quasi-permanente à laquelle nous avons tant de mal à succomber ? D’ailleurs, s’agit-il simplement d’y succomber ? Ne s’agirait-il pas plutôt de le respecter, de le vénérer, pour finalement le laisser s’exprimer ? En devenir son instrument ?

C’est justement l’idée que Jonathan Jeremiah se fait du désir. C’est peut-être pour cette raison qu’il souhaite nous le présenter comme tel, à dos d’oiseaux à foison, pour renaître de nos pensées en cendres.

Enregistré avec son groupe de tournée composé de David Page à la guitare, Joe Glossop à l’orgue Hammond, Tom Mason à la contrebasse, Sebastian Hankins à la batterie et de Ben Trigg au violoncelle, Oh Desire signe également le retour des vingt musiciens du London Heritage Orchestra, déjà présents sur le premier opus de Jonathan Jeremiah.

Résultat : un album pop folk aux résonnances jazzy subtiles, ainsi que l’évocation vibrant tel un hommage aux origines indiennes de son père, notamment dans le morceau d’ouverture One, et celui clôturant du chiffre treize le fruit d’un travail sincère et investi sans être présomptueux.

Et cette sensation nostalgique que vous laisserez vous pénétrer sur le titre Arms, où la signature vocale originale de Jonathan Jeremiah vous rappellera sans doute celle d’un Umberto Tozzi. Tout comme sur le titre album ainsi que sur Smiling, dans lesquels elle se confond parfois avec celle d’un Bruce Springsteen – en mode introspection – et cette interprétation recroquevillée si inattendue qu’il eut à l’époque sur Streets of Philadelphia.

Une fois n’est pas coutume : et si, l’espace d’un album, vous laissiez votre désir être votre réalité ?



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