Romain Yamauchi, aka Loman, dévoilera le 4 mai 2021 son premier EP Night Time. Coproduit avec le groupe FORM (Nowadays Records), il est une ode composée et écrite au creux de ses souvenirs d’enfance à Dannemoine. Au cœur de la nuit…
Loman, c’est en réalité de cette manière que se prononce Romain en japonais. Romain Yamauchi, c’est un auteur, compositeur et interprète français d’origine japonaise, qui décida ces derniers mois de prendre la tangente. Direction : la maison de ses grands-parents à Dannemoine, une petite bourgade à l’Est d’Auxerre. Il y posa ses valises, ses instruments et sa plume. Au-delà, il se reconnecta à une créativité étouffée par les restrictions et la vie parisienne morte. Et ce, pour faire renaître ses désirs d’évasion musicale.
École de commerce bordelaise, stages et premières expériences pros, notamment dans l’édition, chômage partiel : l’histoire presque anodine d’un jeune un brin désenchanté. Mais qui réussit, malgré tout, à rester à l’écoute de lui-même. À demeurer confiant en ses aptitudes créatives, aux mots qu’ils souhaitent partager avec les autres. Vénérant la voix d’or de Thom Yorke tout autant qu’un certain Ryuichi Sakamoto, Romain Yamauchi fait des mélodies de Loman des expériences à ressentir. Au plus près de ses propres songes.
A Night Time qui pourrait se faire jour
Mardi 4 mai, après la révélation de ses trois premiers singles Melatonin, Little Whispers et 2 Sided Coin au fil de l’eau, Loman partagera son EP Night Time, égaré entre vibrations et sensations. Ce cinq titres est d’autant plus singulier lorsqu’on l’imagine prendre forme dans le salon daté de pépé et mémé. Plusieurs semaines durant, dans les campagnes de l’Yonne, les mouvements de l’herbe des prés marquèrent le tempo d’une approche créative retrouvée. La course de la Lune, l’émergence d’échappées belles fédératrices et salutaires. Pour leur auteur tout comme pour nous.
Dans Night Time, Loman use d’un minimalisme synthétique qui transpire l’alerte, l’urgence et le besoin de délivrance (Melatonin). Il invoque des esprits intérieurs comme ses multiples petites voix en errance (Little Whispers). Dès lors, The Big Dream diffuse tout son flou, son inquiétude, sa transcendance. À tel point qu’il semble lui-même en perdre le Nord dans 2 Sided Coin. S’agit-il encore de l’autre, du sien ? Épilogue dépouillé d’aventures dont il aurait sans doute voulu qu’elles soient sans fin, le titre EP en dernière plage enveloppe tout autant qu’il soutient une prise d’élan. Night Time, my time, his too. Hey, Mister Sandman ! Sauriez-vous aussi endormir les ténèbres les plus obscures ? Car là où passent les plus beaux rêves de Loman, elles n’ont, à vrai dire, plus vraiment leur place.
Loman : Site officiel | Photo : Benjamin Marois