Menu Fermer

Palatine | À la faveur de l’intime

PALATINE GRAND PAON DE NUIT

Formé à Paris en 2015, le groupe Palatine mené par Vincent Ehrhart-Devay revient cette semaine avec son premier album : Grand Paon de Nuit. Ode moderne à une poésie ne distinguant aucune frontière linguistique, ce premier long opus succédant à l’EP Bâton Rouge imprime une perspective folk-rock entre mutilation et sensation.

Comme ce rouge lui plaît… Si le quatuor de Palatine sait causer aux tressaillements de l’âme, c’est de la plume solitaire de Vincent Ehrhart-Devay que naissent les mots d’une euphorie introvertie vouée à se diffuser au plus grand nombre.

Alors que l’ombre de Paris devient l’ombre de lui-même, l’auteur, compositeur et interprète, père de Palatine à l’instar de Jean-Baptiste Soulard, puise dans ses isolements, ses envies de séduction et ses passions pour décrire les antagonismes du monde.

Résultat : une plongée en eaux troubles qui se caractérise par cette vision étonnamment claire une fois immergé. Lorsque le flou se précise et qu’il donne vie aux créatures les plus sombres tout autant qu’aux plus lumineuses, le Grand Paon de Nuit entonne sa mélodie tel un cri, du crépuscule à l’aube. De son trépas à sa renaissance.

Faux brouillards et révélations

S’il cite spontanément Nick Cave, Leonard Cohen et Timber Timbre comme influences consensuelles de ses membres, le groupe Palatine est avant tout guidé par les entrelacs formés par les récits de Vincent Ehrhart-Devay et par sa voix, adoptant étrangement les phrasés et les élans de Tété lorsqu’il chante en français.

L’innovation dans la continuité d’une chanson française qui n’omet pas de faire rimer réel avec sensuel, charnel, actuel. Une chanson française loin d’être jalouse, devenant l’épouse éphémère de cette autre anglaise pour associer à Paris L’ombre cette City of Light, théâtre d’un départ sans retour, par amour.

Palatine, ses comptines pour adultes, incarnées et faisant mine sans jamais faire semblant. Palatine sur sa monture, à la traîne vaporeuse abritant tout autant l’Ecchymose, le syndrome de Stockholm, que ce loup égaré hurlant Marions-nous. Rendez-vous vendredi 23 mars pour l’envol du Grand Paon de Nuit. Retrouvez toutes les prochaines dates du groupe sur son site officiel, notamment le 15 mai à Paris au Café de la Danse. « Et nous rirons de tout ». De nous.


Palatine : Facebook | Photo : Amandine Lauriol

D'autres articles qui pourraient vous intéresser :