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Yoann Minkoff | Lorsqu’on entend l’invisible

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Il est déjà diffusé sur FIP depuis la semaine dernière alors qu’il n’est même pas encore sorti : le nouvel EP du Rennais Yoann Minkoff, Leaving Home, s’accroche aux tympans. Accompagné par le beatboxer Kris Nolly, il y dévoile un éventail de sonorités blues et folk dépaysantes, roots voire viscérales.

Un père anglais, une mère bretonne, sans oublier les aïeux russes et roumains : si le Franco-Britannique Yoann Minkoff semble ne plus savoir où donner de la tête quant à ses origines, il ne s’agit là que d’apparences. Il en a fait sa marque de fabrique, une identité artistique même, dans les morceaux qu’il écrit, compose et interprète depuis quelques années.

En groupe, comme dans City Kay. En solo aussi, avec la sortie en mai 2016 d’un premier opus intitulé Black & White Blues, salué par la critique : comment aurait-il pu en être autrement ? Il faut dire que l’univers de Yoann Minkoff révèle une singularité touchante. Alors qu’il confesse craindre l’écriture de chacune de ses nouvelles histoires, l’intimité presque magique qu’il entretient avec sa gratte depuis toujours fait finalement des merveilles.

Couplée aux influences tirées de son enfance, l’enchantement opère. The Beatles, Muddy Waters, Simon and Garfunkel ou The Who : des références devenant des repères dans le road trip permanent initié par Yoann Minkoff à travers le monde. À travers son esprit et celui des autres, qu’il invoque à nouveau avec puissance et respect dans son nouvel EP à paraître le 5 octobre : Leaving Home.

Courte échelle jusqu’au ciel

Leaving Home, c’est d’abord une rencontre ayant débouché sur une collaboration atypique entre Yoann Minkoff et le beatboxer Kris Nolly. Ces deux-là ont fini par faire leurs valises ensemble. Le duo s’est déjà produit en Angleterre, aux Émirats Arabes Unis, et en Afrique du Sud en janvier dernier. Mais également en France, notamment fin 2017 à l’Ubu, salle de musiques actuelles à Rennes gérée par l’association Trans Musicales.

Leaving Home, c’est aussi une panoplie de rythmes qui font frémir « el sangre ». Le monde se mue en véritable avatar pour évoquer tour à tour le récit d’un voleur de rêves d’âmes insomniaques dans Once I, puis celui de ce soldat en chacun de nous, investi dans la reconquête des grandeurs d’antan dans Soldier.

Leaving Home, c’est enfin une ouverture, des expectatives connectées à l’inconnu du temps, de l’espace, à celui de métissages qui n’omettent rien de leur essence. Des langues mandingues d’Afrique de l’Ouest à la folk américaine encore enveloppée dans la poussière des terres texanes, se laisser happer puis transporter. You Had To.


Yoann Minkoff : Facebook

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