Red Money a sorti début mars son second album Shake, Burn and Love. Trois ans après Chase me, le duo tourangeau formé par Laure Laferrerie et Arnaud Dussiau confirme sa perspective rock. Il l’extrapole en live depuis le 27 mars à travers une tournée nationale millimétrée.
Ils n’avaient « plus un kopeck en poche après l’auto-financement de l’enregistrement de notre album à Nashville avec le producteur Andrija Tokic ». Qu’à cela ne tienne : voilà que le groupe Red Money investit à nouveau la plateforme Ulule pour presser leur opus inédit Shake, Burn and Love.
Il faut dire que Laure Laferrerie et Arnaud Dussiau n’en sont pas à leur coup d’essai. Et qu’ils aiment voyager, comme beaucoup, aussi. D’où ce road trip aux States il y a quelques mois, mélangeant tourisme, concerts Do it Yourself et sessions d’enregistrement au Bomb Shelter studio, tenu donc par Andrija Tokic. L’album Shake, Burn and Love, paru le 2 mars, est le fruit de cette collaboration d’exception. Il dévoile une volonté certaine de Red Money de ne rien se refuser lorsqu’il s’agit de leur musique. Le résultat est à la hauteur des espérances et de l’investissement de leur fan base.
Drunk Love et autres péripéties
Créé en septembre 2012, le projet Red Money se résume au départ à une démarche artisanale. L’enregistrement des premiers titres se fait par home studios interposés. Puis les premiers concerts ont lieu fin 2014. Laure Laferrerie rejoint Arnaud Dussiau à Tours, sa ville d’origine. Chase me, leur premier album, sort dans la foulée. Red Money, un hommage à la chanson du même nom qui clôture l’album Lodger du grand Bowie, sorti en 1979. Un autre aussi à son acolyte Iggy Pop : l’instru est la même sur son titre Sistermidnight tiré de son premier album The Idiot, paru quant à lui deux ans plus tôt en 1977.
Au-delà de ces deux références musicales majeures, on comprend l’attraction éprouvée par Laure Laferrerie et Arnaud Dussiau. L’ambition d’être de dignes successeurs, quitte à tout risquer et à tout perdre. Mine de rien, Red Money incarne aussi le pari. Un pari qui se double d’un défi : la philosophie du groupe vaut tout autant que l’écoute de sa musique et que l’affirmation de son style.
Il ne vous reste plus qu’à réserver votre place pour l’un des prochains concerts d’ores et déjà positionnés, notamment samedi 14 avril au Pavillon 108 à Fumel et dimanche 15 avril à la Cave à rock toulousaine. Bones Are Shakin’ : come and Come Back, puisqu’on est sûrs que vous en redemanderez.
Red Money : Facebook | Photo : Flora Riffet