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The Buttshakers | Mi-ovni, mi-pépite

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Une rencontre lors d’un échange Erasmus. Et des vies qui basculent pour bousculer les autres. The Buttshakers, un sextet donnant à la musique soul des reflets bien différents. En fonction de ses humeurs, oui. En fonction d’un lâcher-prise, aussi. Un retour aux sources enfin, initié à l’occasion de la sortie en février dernier du troisième album du groupe, Sweet Rewards, chez Underdog Records.

On s’y croirait ! Voilà le genre de pensée que l’on peut avoir dès la première écoute du nouvel opus made by The Buttshakers paru le 9 février : Sweet Rewards. Mais pour se croire où au juste ? Dans ces années où la musique sortait des tripes de Betty Davis, de Mavis Staple, ou bien encore, de celles de Doris Duke.

The Buttshakers : des connivences qui se font jour, dans les rues de Lyon tard dans la nuit. C’était il y a dix ans maintenant. Des départs, des arrivées au sein d’une bande devenant un véritable band dédié à la soul sous toutes ses formes.

Une basse, une guitare, une batterie, un trombone, un sax baryton, et même des chœurs aujourd’hui, pour répondre à la voix de la charismatique Ciara Thompson. Comme une Américaine qui serait née dans les années 40 à l’instar d’une Wendy Rene, puis qui se serait téléportée dans les années 2000 pour enfanter The Buttshakers. Comme pour dire que la musique soul n’était pas morte.

Sweet destinations

Que chante The Buttshakers ? L’amour bien sûr, celui qui transcende plus qu’il ne touche. Le chagrin, celui lacère plus qu’il ne se mouche. Un engagement aussi, voulu sans cage. Car si la musique sert en effet à dépeindre une réalité parmi tant d’autres, c’est aussi celle de l’artiste qu’elle dénude.

Sweet Rewards, plus qu’une échappatoire, plus que l’unique psychothérapie confidentielle de ses auteurs, est un hommage à l’humain dans la vie. Dans ses recoins les plus sauvages, les plus reculés, les presque inatteignables. Quant à la liberté de créer renouvelée de The Buttshakers, elle se ressent effectivement dans cet album, mi-ovni si l’on considère les tendances d’aujourd’hui. Mi-pépite, n’ayons pas peur des mots.

À votre tour, pénétrez la magie de l’enfance de Ciara Thompson passée à Saint-Louis dans le Missouri. Voyez la force procurée en live au groupe par le mariage réussi de la musique soul, du funk, du jazz et du blues. Et rendez-vous à l’un des prochains concerts de The Buttshakers, à la Cave à musique à Mâcon par exemple, ce samedi 14 avril.


The Buttshakers : Facebook | Crédits photos : Thomas O’Brien

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