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L’art du mensonge | L’âge n’atteint pas la ressource

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L’art du mensonge réalisé par Bill Condon sortira en Blu-ray et DVD le 25 mars 2020. L’occasion de se rendre compte que les manigances du troisième âge dissimulent souvent bien plus de sens que d’audace.

Roy Courtnay (Ian McKellen) est indubitablement un homme malicieux. Il manie l’art du mensonge avec beaucoup de classe, usant de ses charmes pour contenter ses victimes. Avec Vincent (Jim Carter), il multiplie les arnaques sous couvert de projets financiers prometteurs. Ainsi parvient-il à satisfaire ses propres désirs et à vivre confortablement sa retraite. Jusqu’au jour où il rencontre la charmante Betty McLeish (Helen Mirren).

On voit déjà les deux tourtereaux convoler en justes noces tant le coup de foudre est évident. De fil en aiguille, Roy se retrouve chez Betty. D’abord pour un rendez-vous autour d’un bon repas. Puis comme hôte après avoir perdu son logement. Mais ça, c’est ce que Roy veut bien faire croire à sa belle. Car dans l’ombre d’un relationnel amoureux naissant, le filou a déjà préparé tous les détails de son prochain coup. Et cette fois-ci, Betty est sa cible. À quelle sauce la mangera-t-il ?

L’art du mensonge : pris la main dans le sac

Si le casting un peu ridé a pu détourner un certain nombre de spectateurs, L’art du mensonge est pourtant une belle illustration de la réussite scénaristique. De l’amour, du suspens, des rebondissements qu’on imagine mais qu’on ne voit pas venir pour autant. Et l’Histoire qui s’invite dans cette romance d’un nouveau genre. D’une part, celle-ci rappelle que l’on peut tomber amoureux à tout âge. D’autre part, qu’il ne faut pas omettre de se méfier de l’eau qui dort.

Après avoir réalisé les deux derniers épisodes de Twilight entre 2011 et 2012, puis Le cinquième pouvoir en 2013, l’Américain Bill Condon retrouve son Mr. Holmes en la personne du talentueux Ian McKellen pour incarner le personnage haut en couleur d’un arnaqueur se croyant imprévisible. Son duo avec Helen Mirren, égaré entre apologie du mystère et devoir de mémoire, fait des étincelles à l’écran. On ne voit plus le temps passer grâce à une mise en scène subtile et vraiment immersive. Comme quoi, mentir a parfois du bon, si tant est qu’on poursuive les bons objectifs.

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