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Little Miss Sunshine | Une aventure qu’on regarde droit dans les yeux

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Little Miss Sunshine est le premier long métrage réalisé en 2006 par le duo Valerie Faris et Jonathan Dayton. Ce conte moderne a ému le monde entier. Et pour cause, l’histoire est ancrée dans les réalités d’un quotidien familial ordinaire. Enfin, pas si ordinaire que ça justement…

Olive (Abigail Breslin) est la petite dernière d’une famille qui se marche dessus. Sa mère, Sheryl (Toni Collette), est constamment tourmentée. D’une part, par la détresse psychologique de son frère Franck (Steve Carell) qui tente de mettre fin à ses jours suite à une rupture sentimentale. D’autre part, par les difficultés professionnelles de son mari Richard (Greg Kinnear). Enfin, par le mutisme volontaire de son fils aîné Dwayne (Paul Dano). Sans oublier l’addiction de son beau-père (Alan Arkin) à la drogue. Par conséquent, lorsque Sheryl est informée à la dernière minute de la sélection d’Olive pour participer à Little Miss Sunshine, un grand concours de beauté pour fillettes, son sang ne fait qu’un tour. Même si l’événement a lieu à l’autre bout du pays, c’est sûr, Olive y sera !

S’improvise alors un road trip à bord d’un combi Volkswagen à deux doigts de rendre l’âme. Tout le monde s’est laissé convaincre et roule désormais en direction de Redondo Beach à Los Angeles. Le trajet va être l’occasion pour chacun de vivre des moments anodins, des rencontres fortuites et des expériences au-delà du vivant. Le temps court mais l’objectif du voyage le dépasse. C’est l’heure de faire table rase du passé, des ressentis et des doutes. Pour se dédier corps et âme à Olive et à son premier grand projet de vie. Le suspense quant à l’issue de l’entreprise gagne en puissance et les rend tous fébriles. Arriveront-ils à destination à l’heure prévue ? Et surtout, dans quel état ?

Rire, relativiser, réaliser

Récompensé à de multiples reprises, notamment par deux Oscars (dont celui du meilleur scénario original) et par le César du meilleur film étranger en 2007, Little Miss Sunshine raconte une histoire qui, somme toute, pourrait être vécue de la même façon par n’importe quelle famille américaine. Et malgré qu’elles soient bien différentes, les motivations de chaque personnage se complètent dans une logique familiale qui sert tout autant de repère que de refuge. Si certains de ses membres peinent à le reconnaître, la famille d’Olive est très unie. Elle fait fi des codes pour exister à sa manière.

De surcroît, Little Miss Sunshine doit son succès à une réalisation instinctive. Le duo formé par Valerie Faris et Jonathan Dayton fait des merveilles lorsqu’il s’agit de filmer vrai. En outre, on se rend compte de ce qui est derrière les apparences, l’avoir. On cerne précisément ce qu’implique l’engagement sous toutes ses formes. Celui-ci ignore les non-dits, les postures et la fatalité. Il n’est pas l’apanage des winners ni celui des loosers. En fait, il est le privilège des personnes libres. Little Miss Sunshine, c’est un film qui parle de liberté, parfois avec pudeur, parfois avec véhémence. C’est un film pour envoyer paître dans les formes les schémas préconçus, voire les caricaturer. Finalement, Little Miss Sunshine est cette bonne raison que chacun a de se lever le matin. Avec un sourire adressé d’abord à soi puis aux autres. Pour une nouvelle journée aux nombreux défis qui font de la vie ce qu’elle est. Une aventure qu’on regarde droit dans les yeux.

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