Le Français Aime Simone dévoilera vendredi 31 juillet son premier album Say Yes, Say No. Au-delà de la multiplicité de ses influences artistiques, il y livre une perspective musicale très personnelle, connectée à ses démons et à ses espoirs tenaces.
Ghost, I : c’était hier. Aujourd’hui, Aime Simone se révèle nu comme un ver. Et ce, à travers une histoire, des histoires, écrites au rythme de plusieurs vies. Auteur, compositeur et interprète écorché, le Parisien s’égare puis fusionne avec les coups du sort qui jalonnent le début de son parcours. Entre expériences traumatiques marquant son corps et son esprit, et rencontres prophétiques à l’instar de celle avec Pete Doherty au Bus Palladium, l’homme vit pour finalement laisser l’artiste l’exprimer.
Celui qu’il fut toujours, au fond. Mais aussi celui qu’il ambitionne de rester. À travers ses créations inscrites dans son tout premier album Say Yes, Say No, Aime Simone pose les bornes de sa route prochaine. Par celle qu’il eut le privilège, la désespérance, la joie et le chagrin de vivre par le passé. Aussi inclut-elle ses accords naissants sur la guitare de son père à l’âge de onze ans. L’essence de ses premiers mots à dix-sept ans. Ses défilés pour la Maison Saint Laurent. Ses allers-retours entre Paris, Los Angeles et Berlin. Depuis, la capitale allemande est devenue son terrain de jeu, son lieu de vie. Le théâtre de sa renaissance.
Aime Simone : Everything’s Changing
L’approche créative d’Aime Simone s’inspire toujours des confidences de Pete Doherty. En particulier celle qu’il partagea avec lui, alors que le fondateur de The Libertines l’avait pris sous son aile en l’invitant sur ses premières parties. Celle qui lui intime la nécessité d’oublier la peur dans son acte de création. Résultat : un premier opus dénué de filtres, d’exercices de genres ou de démonstrations hasardeuses. Say Yes, Say No remonte à la source.
Valorisant tout autant Lil Peep, Grimes que Kanye West parmi ses influences premières, on perçoit au-delà d’elles une identité sombre et lumineuse à la fois. Celle qu’Aime Simone partage avec David Bowie, Asaf Avidan, ou bien encore, avec Greg Gonzalez de Cigarette After Sex. Les propos sont crus, les compositions, essentielles. Don’t Be Sad car une seule question subsiste. In This Dark Time, « pourras-tu prendre ma main ? Tu as déjà pris mon cœur. Seras-tu capable de prendre ma peine ? » Dans le regard de ces Imaginary Lovers à Vienna, l’autre Aime Simone n’est pas encore un lointain souvenir. Il persiste as a Humankind perdue dans les changements du monde. Ceux s’inscrivant dans la continuité d’une Histoire. Ceux manigancés qui n’ont rien à voir avec elle.
Aime Simone : Site officiel | Photo: Camille Blake