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Hailey Tuck | Un soupçon d’ombre pour une lueur nouvelle

hailey tuck coquette

Deux ans après le succès de son premier album Junk, l’Américaine Hailey Tuck a révélé le 27 mars dernier un nouvel EP intitulé Coquette. Une ode musicale à un jazz déclarant plus que jamais sa flamme à une folk élégante et enivrante.

Hailey Tuck n’est pas en peine. Non, elle ne chante pas des chansons tristes, tristement. C’est pourtant la remarque qu’on lui fit à de nombreuses reprises à ses débuts. Ses nombreux envois de démos aboutissaient tous à la même rengaine. Jusqu’à ce que la belle Texane rassemble tous les albums de ses influences favorites. Puis qu’elle remarque que toutes avaient un point commun : le même producteur. En l’occurrence, Larry Klein. Selon ses propres termes, sa rencontre avec lui bouleversa sa vie entière. La bonne oreille, cette sensibilité qui la ferait devenir l’artiste qu’elle était depuis des lustres, l’attendait à Los Angeles.

Désormais, c’est sur les scènes du monde entier que Hailey Tuck diffuse ses poésies, ses beaux paysages. Mais aussi ceux des autres, à travers des reprises intensément choisies. « Je recherche constamment les expériences de ma propre vie et de celle des autres qui me fascinent », confiait-elle à l’occasion de la sortie de son nouvel EP Coquette le 27 mars 2020. « Il s’agit de créer une histoire, une anecdote amusante, un tableau. J’ai décidé de canaliser tout ceci dans l’écriture qui, pour moi, était la seule chose qui m’intimidait. De choisir également des morceaux qui existaient déjà en fonction des paroles que j’aurais aimé écrire. »

Hailey Tuck : toutes les nuances du noir

Si le noir est une couleur, Hailey Tuck en est toutes ses nuances. À travers une approche intime qu’elle partage avec bienveillance, on retrouve les notes de jazz jouées au piano par son grand-père lorsqu’elle était petite. L’élan d’Al Jarreau et l’envergure des grands noms du jazz classique. En parallèle, on perçoit une diversité qui refuse de se résumer à une unique terminologie. Elle est ce souvenir, Somewhere Over The Rainbow, que l’adolescente chantait dans la pièce La Magicien d’Oz. Mais également cet amour pour l’ancienne Country, cette passion pour le jazz, ce disque d’Ella Fitzgerald. Enfin, elle est cet intérêt pour d’autres horizons, de Björk à Laura Marling.

Dans les veines de Hailey Tuck coule un désir constant d’imprégnation. Voilà où se joue sa différence. On se souvient de sa si tendre reprise de Cruel Summer dans Tuck + Cover en 2018. De cet Alcohol dans Junk qui monte à la tête, à la vie. Dans Coquette, Hailey Tuck pointe ce Seabird qui manque tant à nos jours sans évasion. A Bit of You, seulement un peu de nous en retour. À pas de velours, s’approcher de l’envoûtement. De cette voix qui laisse s’échapper un monde onirique tout entier. Elle est quelqu’un de bien qui instille l’immensité et la profondeur sentimentale.


Hailey Tuck : Site officiel

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