Le duo Everyone You Know a fait son come-back le 16 août dernier avec la sortie de son second EP Look After Your Pennies. Ces deux banlieusards londoniens à l’attitude désabusée ont des choses à dire. Ils tournent à Londres et dans tout le Royaume-Uni pour les partager. Ils feront un crochet par le Mama Festival le 18 octobre. Immanquable.
À ma droite : Rhys Kirkby-Cox, 24 piges, un songwriter qui présage son flow dans les mots qu’il couche. Et à ma gauche : Harvey Kirkby, 19 ans, un compositeur un peu geek sur les bords. Il y a trois ou quatre ans – ils ne le savent plus trop eux-mêmes à vrai dire – ces demi-frères décident de lancer leur propre projet musical. Ils le nomment Everyone You Know pour signifier aux autres qu’ils sont des gens normaux qui mènent une vie normale. Bien sûr…
Ce qui leur met le pied à l’étrier ? Pour commencer, les activités musicales de leur Daddy, un DJ repenti. D’autre part, les disques qui passent en boucle dans leur foyer respectif. Leur père est accro au hip-hop et à la jungle. Leur mère respective, à la house d’un côté, au trip-hop et au rock de l’autre. Enfin, après plusieurs années à composer dans leur coin, l’envie de raconter un quotidien tout aussi proche qu’éloigné de l’effervescence du centre-ville londonien. Les petits boulots, les potes, les soirées, les heures à refaire le monde.
Everyone You Know : « Just Another Story to Tell »
Moins d’un an après la révélation de leur premier EP Cheer Up Charlie, Everyone You Know remet le couvert avec Look After Your Pennies en août. Un sept titres constellé de « sketchs » comme des interludes nous renvoyant aux quartiers de Sandhurst et d’Uxbridge, là où Rhys et Harvey ont grandi. Comme des invitations à se fondre dans leur décor, les bars qu’ils fréquentent, les gens qu’ils croisent et qu’ils séduisent, leurs confessions qui n’en sont pas.
Look After You Pennies s’inscrit dans la continuité de son grand frère. Everyone You Know outrepasse les genres. En fait, le duo s’en fout, bien conscient qu’avec toutes ces références qui ont ponctué leur vie jusqu’à présent, l’idée n’est pas de les renier, bien au contraire. On plonge dans la nuit, serrés comme des crevettes dans The Drive. Puis on s’énerve sur Money. On contemple la fatalité dans She Don’t Dance… Anymore. On s’émerveille dans ce Wasted Love qui laissera malgré tout un bon souvenir. Comme celui que vous garderez sans aucun doute d’Everyone You Know à l’occasion de sa participation au dixième Mama Festival. Ce sera vendredi 18 octobre dès 21h30 au Cuba Café. Les premiers arrivés seront les premiers servis.