Depuis leur coup de foudre artistique en 2012, Quentin Hoogaert et Jean Prat ne se quittent plus. Mieux : à la fin de l’enregistrement de l’album de Leopold Tears, ils fusionnent et créent King Child, un enfant roi qu’ils portent désormais à cinq. Ils accoucheront vendredi d’un premier opus en hommage à leurs références, aux femmes, à la création : Meredith.
Dans leurs biberons, les effluves rock de The Doors et les aventures musicales rocambolesques de David Bowie. Dans leurs sacs à dos d’étudiant, le légendaire Roger Waters et la voix en or de Thom Yorke. Autant dire que les gars de King Child avaient de quoi se surpasser pour tenter d’égaler leurs influences.
Et ils sont en très bonne voie pour emprunter le même chemin qu’elles. Le premier album du groupe sort – enfin – ce vendredi. Dans les vocalises « Yorkesques » de Quentin Hoogaert, un élan portant des proses tantôt poétiques, tantôt engagées. De quoi marquer les esprits dès le premier jet.
Simplement voir à travers
Les Monsters de la pop aérienne et du rock sont inscrits en filigrane. Dans l’ombre, les maîtres de King Child se réinventent à travers onze compositions originales qui défient le temps. Si le titre album en première plage peut rappeler les perspectives de Radiohead dans son album In Rainbows, on reste pantois à l’écoute du cri d’amour exprimé sans concession dans True Romance, sur les battements d’un cœur électro en mode Hunter by Björk.
Et que dire de ce moment décrivant les mouvements d’une 1ère Arabesque interprétés au piano ? Si Quentin et Jean confient à l’unisson leur passion pour les préludes de Brad Meldhau, ils inscrivent par la même occasion dans Meredith cette corde sensible et tangible propre à tous les êtres, peu importe leur genre.
Dans les cadences d’Opal, les supplications d’un 23 février ; dans les envolées d’un Bending time annonçant les urgences du Butcher, King Child fait une entrée remarquée et ne manquera pas d’en faire de même sur les scènes belges et françaises d’ores et déjà positionnées : rendez-vous à La Bellevilloise à Paris le 28 octobre dès 19h pour le vivre à ses côtés.
King Child : Facebook